dimanche, février 8

Papa, peux-tu me raconter une histoire…

Depuis tout petit, on nous raconte des histoires de petit chaperon rouge, de dragons, de Père Noël sans oublier de plus récentes Tchoupi, Kirikou, Bob l’Eponge et consorts… Même adultes, nous aimons toujours autant les écouter et les croire. Le succès du film Slumdog Millionaire l’illustre d’ailleurs très bien. C’est même l’objet d’un terme consacré : Storytelling. Certains politiques l’utiliseraient pour nous faire avaler des couleuvres, des entrepreneurs l’utilisent dans leur business plan pour susciter le coup de cœur chez les investisseurs. A l’image de la prose de M. Jourdain, nous racontons des histoires quotidiennement, avec des desseins positifs ou moins avouables.

Mais la question est : Pourquoi préférerons-nous une bonne histoire à une réalité fade ?

L’histoire a tout pour séduire, elle a du sens, nous les mémorisons bien, elle rassure, elle émerveille sans que nous prenions le moindre risque… apparemment.
Mais avant, l’histoire est d’abord un formidable véhicule de nos idées, nos valeurs, notre culture.

Commençons par un exemple récent, le film Slumdog Millionaire. Pourquoi y-a-t-il un tel engouement pour ce film ? Une des clés est la fusion improbable de deux histoires, deux fils conducteurs a priori dissonants en une histoire qui immanquablement résonne en nous : L’histoire de Jamal Malik, orphelin ayant grandi dans les bidonvilles de Mumbai et l’enchaînement des questions de « Qui veut gagner des millions ? ». A chaque question répond, en contrepoint une épreuve critique dans la vie de ce jeune indien. A chaque réponse correspond un condensé de la vie de Jamal qui parvient malgré les obstacles à franchir une fois de plus son obstacle. Une histoire fait l’écho à l’autre. Faites un film sur l’histoire de Jamal ou un film sur « Qui veut gagner des millions ? », séparément ces films n’auraient certainement pas eu le même succès.

Nos parents nous racontaient des histoires pour nous éduquer ou nous « inculquer » des règles de base de notre société : ne pas se fier à des inconnus (le loup dans le Petit Chaperon rouge), qu'à trop ouloir faire à sa guise, on perd tout (Alphonse Daudet – La Chèvre de Monsieur Seguin)

Aujourd’hui, pas mal d’histoires ou dessins animés ont vu leur « morale » virée de bord. Nous sommes plus dans le genre « Massacrer les méchants » (relayée aussi par les jeux type « Shoot’em up » comme Doom ) . Espérons que le « Exterminer les gentils » ne deviendra pas trop populaire dans les prochaines années.

Indépendamment de leur véracité, la Bible, le Coran, le Talmud… sont remplis d'histoires, de paraboles.

Et plusieurs millénaires après ces livres "d'histoires" marquent encore très fortement notre culture, nos valeurs. La traversée de la Mer Rouge, l’Arche de Noé, les 10 Commandements… pour les histoires communes aux 3 religions.

Au sein même des religions, les histoires les ont façonnées et parfois divisées. L'origine du schisme entre chiites et sunnites, date des débuts de l'Islam (très schématiquement, Mahomet n’ayant pas désigné son successeur ou la manière de le choisir, certains ont considéré Ali comme premier successeur de Mahomet (cousin et gendre de Mahomet) et d’autres, l’imam Abou Bakr (compagnon de Mahomet, Ali deviendra le quatrième calife)). De par ailleurs, l’origine du schisme entre protestants et chrétiens vient de la volonté des uns de rendre accessible la Bible à tous contre la volonté des autres

Si l’on remonte plus loin encore, les sources de ces livres puisent dans des histoires racontées génération après génération, bien avant que ceux-ci soient écrits.

D'où vient alors la force de ces histoires.

Voici quelques pistes qui pourraient l'expliquer.
A) Nous avons besoin de sens

Nous, les hommes avons besoin de sens. Le chaos, le non-sens sont très difficiles à appréhender pour un Homme. Dès lors, on peut comprendre qu'un courant de pensée comme le nihilisme (qui considère que notre monde n'avait aucun sens) ait vite versé dans le pessimisme (cf Schopenhauer et Cioran) et qu'inversement il faille être un surhomme pour surmonter un monde sans sens tout en lui donnant un nouveau (cf Nietzsche).

Face à tout objet, événement, notre cerveau cherche à comprendre le pourquoi, à établir des relations avec d'autres objets, expériences connues dans le passé, à donner du sens à tout ce qui l'entoure.

Notre aversion pour le non-sens pourrait même nous pousser à préférer une histoire fausse qu'à une série de faits n'ayant pas de sens ou de liens entre eux. Le succès des théories du complot ou du bouc-émissaire pour expliquer tous nos maux est étroitement lié à ce besoin de sens. Indépendamment, de notre foi ou non-foi, comme disait Voltaire, Si Dieu n’existait pas, il faudrait l’inventer. Car ce Dieu peut donner du sens, là où parfois nous n’en trouvons pas.

Quelques exemples nous éclaireront sur cela :

1) Meurtre avec mobile et sans mobile
Imaginez. Vous êtes désigné comme juré à la cour d'assises, le 1er jour, vous avez affaire à un meurtre et devez établir quelle peine va encourir le meurtrier. Un homme a tué sa femme parce qu’il était follement jaloux et persuadé que sa femme le trompait.

Deuxième jour : Un homme a tué sa femme exactement dans les mêmes circonstances, mais il l'a tué froidement, "gratuitement". Aucun mobile ne semble expliquer son acte. Tout juste, explique-t-il qu’il en avait marre de voir sa femme tous les matins depuis x années, qu’elle l’avait vertement tancé parce qu’il avait oublié pour la 100 000ème fois de ranger son slip et ses chaussettes, et que c’était la seule façon qu’il avait trouvée de la réduire au silence…définitivement !

Seriez-vous plus sévère avec le premier ou le deuxième meurtrier ? Sans doute le deuxième car même si le premier meurtre est injustifiable, il est explicable, le deuxième, nettement moins.

S’il y a des lecteurs qui portent la robe (des magistrats ou avocats, j’entends), je serais intéressé de savoir si effectivement les violences "gratuites" sont plus réprimées que les violences "non gratuites".

2) Le Brown Walk ou la marche brownienne

Après ce triste exemple, je propose une expérience inédite.
Vous voyez une personne marcher tout droit, faisant les cent pas, faisant des aller-retours de gauche à droite ou des cercles. Vous n'y prêtez guère d'attention, car vous vous dites qu'elle attend quelqu'un, qu'elle réfléchit ou rumine une idée ou que sais-je encore. Des raisons d'agir ainsi sont légions.

Maintenant, imaginez quelqu'un qui avance tout droit puis va à gauche puis à droite, recule, puis à droite, fait demi-tour… sans aucune logique. Un mouvement brownien en quelque sorte. Comment réagiriez-vous ?

Je vous sens, joueur, jouons donc. Imaginez que cette personne c'est vous. Comment réagiraient les personnes autour de vous ? Comment réagiriez-vous face aux regards de ces personnes ? Seriez-vous capable de le faire ? Jusqu'à preuve du contraire, je ne crois pas que cela soit illégal d'agir ainsi.

Pour vous aider, vous trouverez dans le texte ci-dessous un mode opératoire pour réaliser votre petite expérience, qu'on appellera le brown walk si vous aimez les anglicismes et la marche brownienne si vous préférez notre bonne vieille langue française.

Prenez garde néanmoins. L’issue de cette expérience peut être kafkaïenne si jamais vous tombez sur des pandores qui goûtent peu aux subtilités du non-sens et que par mesure de rétorsion vous plongent dans le non-sens administratif.

Voici un petit mode opératoire de la marche brownienne ou brown walk.

Pour comprendre le contexte de cette expérience, vous pouvez lire l’article ci-dessous.

a) La Préparation
- Vous prenez un dé et les jetez une quinzaine de fois (plus si vous avez une bonne mémoire, moins sinon) en notant le chiffre indiqué sur un papier.

- Vous prenez par exemple la convention suivante : 1 - Tout droit, 2 à droite, 3 vous reculer en arrière, 4 à gauche, 5 vous faites un demi-tour sur vous-même, 6 vous faites un tour complet sur vous-mêmE - Notez sur un papier la séquence en question et mémorisez-la par cœur ex: Tout droit, à droite, à droite, demi-tour, Reculez…

Pour faciliter, visualisez sur une feuille de papier votre séquence et répétez-la. Il vaut mieux que celle-ci ne vous mène pas vers les bords de la feuille trop rapidement. La version ado est la même sauf que vous enregistrez vos pas sur votre lecteur MP3 et portez les écouteurs MP3 pendant l'expérience. Il y a néanmoins un biais, car les passants risquent de vous jeter des pièces ou de passer leur chemin en pensant que vous dansez sur un fonds musical que vous êtes seul à entendre. b) L'Expérience Vous allez sur une place publique piétonnière ou un jardin public. Idéalement, elle est suffisamment grande pour que vous puissiez réaliser votre expérience et suffisamment animée (badauds, personnes assises sur des bancs…) pour que votre présence soit visible. Vous vous mettez dans un espace dégagé, commencez votre séquence et la répétez pendant dix minutes avec un regard et une attitude neutre.

c) La Réaction
Durant l'expérience, tout en maintenant un regard neutre, regardez la réaction des personnes. Vous pouvez même demander à un compère de filmer, tant que cela reste très discret (sinon on voit croire que c'est une séquence type vidéo gag).

Qui sait, vous pourriez devenir plus riche ou être jeté dans un asile selon que les gens vous jettent des pièces de monnaie ou qu'ils demandent à la police d'intervenir sur le champ.

Petite astuce : Si jamais, deux argousins vous mettent la main au collet et que vous ne souhaitez pas plonger dans une machination kafkaïenne, dite que vous êtes étudiant en psychologie comportementale et que vous faites une thèse sur la perception du non-sens. Si vous les regardez droit dans les yeux sans rire, ils devraient vous laisser. Quoique…Si vous êtes un brin téméraire, vous pourriez pousser l'audace jusqu'à leur demander leur témoignage sur leur perception de votre petite expérience.

Mais rien ne vous empêche, de devenir en même temps, créateur de non-sens et sa victime (si on vous enferme pour troubles du comportement) en laissant planer le doute dans l’esprit de ces roussins.

d) La Multiplication

Imaginez que le brown walk / marche brownienne soit réalisée par un grand nombre de personnes dans des lieux différents, qu'on en parle dans les médias, blogs… Comme la plupart des personnes sauraient de quoi il en retourne et donc attribueraient un sens à votre expérience, ils réagiraient normalement ou vous feraient un sourire du coin de l'oeil. A l'image, du phénomène des flash mobs, apparu très rapidement et disparu dans la foulée, les gens attribuent du sens à ce que vous faites et donc, réagissent de nouveau normalement et l’expérience tombe à l’eau. C’est une expérience éphémère et auto-destructrice !
Fin du mode opératoire sur la marche brownienne

B) Nous retenons mieux ce qui a du sens que ce qui n'en a pas

Les histoires ont cet avantage qu'il y a un fil conducteur de bout en bout et nous retenons nettement mieux cela qu'une juxtaposition de faits.

Prêt pour une démonstration rapide ?



Prenons 5 groupes de 11 "mots" chacun




  • DFKJM VBEO FTQJ RTY FGTYE EASRU HJRDSE AERZFYSYU TYRCSFH HJUODE AFGYED
  • Idée Banane Bleu Costume Détail Fier Vendre Madrid Verre Joie Terre
  • Banane Pomme Poire Fraise Cerise Mûre Framboise Abricot Pêche Kiwi Melon
  • Il est parti déjeuner tôt mais reviendra rapidement à son bureau
  • Allons enfants de la patrie, le jour de gloire est arrivé

Quel groupe retiendrez-vous le plus facilement ?

D'un groupe à un autre, nous ajoutons du sens, d'abord des mots, puis des mots qui un point commun, puis une phrase anodine, et enfin une phrase qui a un sens pour toute une nation.

Pourquoi ? C’est en grande partie dû à notre cerveau qui à la différence d’une mémoire informatique, ne recopie pas « bit par bit » pas la réalité dans ses neurones, mais mémorise un événement, une phrase avec une multitude d’autres éléments comme les émotions, les odeurs, les visions… Pour se rappeler l’événement ou la phrase, une odeur, un son, une émotion peuvent suffire. Cela nous laisse une petite longueur d’avance sur les ordinateurs, le temps qu’on trouve un moyen d’indexer massivement émotions, odeurs…

Autre exemple, vous arriverez rapidement à lire la phrase suivante « Vuos sevaz lrie cttee psarhe mmêe si lse lrteets ne snot pas dnas le bon odrre » , en revanche, vous aurez du mal à vous souvenir de l’ordre exact des lettres après l’avoir lue.

Pour l’histoire, c’est le même principe, nous retiendrons facilement les éléments qui contribuent au sens de l’histoire et oublierons ou même omettrons les éléments qui ne correspondent pas.

C’est ainsi, si la ficelle n’est pas trop grosse, que des hommes peuvent se reconstruire de belles légendes en effaçant leurs périodes les plus sombres.

Si l’histoire est largement répandue, il est très difficile de revenir en arrière et de la détricoter

…en particulier quand celles-ci sont fortement relayées par les médias … médias qui ont besoin de diffuser des histoires, car c’est bien plus vendeur qu’une juxtaposition de faits … bien plus vendeur parce que nous préférons écouter des histoires qu’une litanie de faits sans liens ! Des erreurs judiciaires comme Outreau sont des témoins de ces dérives qui peuvent commencer dès qu’une enquête privilégie trop une piste ou une thèse.

La pression de notre société peut empêcher que le moindre élément ne remette en cause une histoire. L’histoire devient vérité même si elle était mensonge.

C) Les Histoires : soins contre l’anxiété ?

Attendre les résultats d’un examen d’entrée dans une école ou université, le verdict d’un médecin suite à un accident d’un proche, les annonces d’une réorganisation majeure de son entreprise sont autant de moments qui peuvent devenir insupportables. Pourquoi ? Parce que nous n’avons pas ou plus de prise sur l’issue et que ces événements peuvent avoir un impact énorme sur nos vies.

Alors à l’image des joueurs de loto, qui ont l'impression de maîtriser le hasard en choisissant les numéros sur leur bulletin, nous choisissons une histoire pour nous donner l’impression que nous maîtrisons notre destin. Les exemples sont pléthores : « j’ai fait le maximum de toute manière », « il s’en est toujours sorti, il n’y a pas de raison qu’il ne s’en sorte pas cette fois-ci » « d’après ce qu’on dit, notre service ne sera pas touché »… Ces histoires mêmes infondées nous rassurent.

Dans le monde de l’entreprise, c’est flagrant avec la propagation des rumeurs. Certains, de la vieille école, croient qu’on peut arrêter les rumeurs, en disant haut et fort qu’il faut que cela cesse. C’est inutile, car c’est une réaction naturelle pour remplir un vide, un silence. Pour ceux qui veulent éviter les rumeurs, le plus simple est encore de communiquer sans essayer de faire prendre des vessies pour des lanternes.

D) Notre Histoire après coup

On se raconte des histoires avant qu’il nous arrive quelque chose, mais aussi après. « J’avais bien fait de prendre cette décision, car si j’en avais prise une autre, le résultat aurait été catastrophique » ou « De toute façon, je n’avais pas le choix ». sont autant de phrases qui peuvent nous rassurer même si intimement nous savons que nous avons fait le mauvais choix. Accepter que nous ayons pris une mauvaise décision alors que nous avions tous les éléments pour prendre la bonne est fort peu banal. Dans certains cas, c’est même nous remettre complètement en question. Cela explique par exemple que des communistes soviétiques ayant vécu sous Staline et lui ayant voué un culte indéfectible ont beaucoup de mal à admettre les atrocités commises sous la férule du « petit père des peuples ». Dans un registre différent, l’attitude jusqu'au-boutiste des Etats-Unis dans la guerre du Vietnam procède de la même mécanique.

Plus généralement, il nous est plus facile de poursuivre dans l’erreur que d’accepter son erreur et prendre un nouveau chemin, car nous changerions le sens de l’histoire telle que nous l’avions envisagé.

Projetons-nous plus loin… Au crépuscule de notre vie, nous ne pourrons nus empêcher de revisiter notre vie après coup en se souvenant des moments qui nous ont construits et en oubliant ceux qui nous faisaient ombrage. Nous lui donnerons alors un sens qu’elle n’avait pas à l’origine et nous la raconterons à notre tour à nos enfants et petits-enfants afin qu’au minimum cela nous rassurer qu’elle valait le coup d’être vécue.

Or la vie n’a pas un sens a priori. C’est comme un chemin que vous prenez, faut-il prendre à gauche ou à droite, difficile, car vous ne savez pas vraiment où vous mènera l’un ou l’autre. En revanche, en fonction de vos préférences, de votre expérience passée, vous pouvez lui donner une direction petit à petit ou par à-coups.

E) Pour terminer deux derniers éléments pour expliquer la force des histoires :

La Facilité et le besoin d’être émerveillé

L’histoire est comme la vodka melon, on la boit sans même goûter l’alcool. Nous nous laissons bercer ou captiver sans prêter attention au reste. Ce qui est complexe devient simple, ce qui nous étranger devient proche, l’histoire vulgarise la réalité. Est-ce un mal ? Non, tant qu’on sait aller au-delà de l’histoire et essayer de comprendre la réalité telle qu’elle est et non telle qu’elle est racontée.

Besoin d'être émerveillé, de s'évader et d’espérer

La plupart des hommes et femmes aiment être émerveillés, ont besoin d’espoir, de s’évader hors de leur quotidien. L'histoire offre tous ces éléments. A l’image de la religion, l’histoire peut devenir une forme d’opium, une bouée de secours, un horizon. Sans, la vie peut devenir terne voire désespérante.

Voyez comment une histoire peut transformer une tragédie pour un enfant dans La Vita e Bella ?





Après l’éternelle question est vaut-il mieux être heureux et ignorer, ou malheureux et savoir ?

Les partisans du Père Noël et ses farouches opposants s’y retrouveront. Un peuple tout entier a aussi dû faire face à cette question : le peuple est-allemand lors de l’ouverture des archives de la STASI (cf la Vie des Autres) où vous pouviez découvrir que votre voisin, vos proches, votre conjoint consignaient chacun de vos gestes, chacune de vos pensées… et pouvaient vous mener derrière les barreaux.

Il n’y a pas de réponse car elle dépend de chacun, certains préféreront rester dans l'ordre contemplatif, ne pas rechercher, d'autres voudront savoir pourquoi, mettre à nu le mécanisme ?

Les plus grandes vocations scientifiques puisent leur source dans un émerveillement originel d’une histoire (l’origine de l’univers, de la vie, de l’homme…) et la quête insatiable pour la comprendre. Les plus grandes vocations humaines puisent leur source dans le refus de suivre le cours de l’Histoire et dans la volonté de le changer. (Gandhi, Martin Luther King, Charles de Gaulle…)


Dimitri

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